Fanfiction : Étude d’un phénomène

Avertissement : On le sait, le milieu de la fanfiction est loin d’être prude… Certaines parties du texte et des images qui suivent ne sont donc pas forcément adaptées à un jeune public.

En tant que fans de Tolkien, vous avez probablement tous entendus parler du phénomène de fanfiction. De la même façon que le terme de « fanart » s’applique à des travaux artistiques inspirés par un univers fictif existant, la fanfiction, elle, consiste à écrire des histoires, longues ou courtes (bonnes ou mauvaises…), ancrées dans un monde déjà prédéfini (le « fandom »).

Ces dernières décennies, des fandoms populaires tels que Star Wars, Harry Potter, Twilight ou, évidemment, Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit ont vu se multiplier ces œuvres littéraires « par des fans, pour des fans », publiées et diffusées gratuitement sur Internet (sur le célèbre fanfiction.net, mais aussi des sites un peu moins connus mais qualitativement supérieurs tels Archive Of Our Own – AO3).

Le phénomène est assez fascinant, et, en même temps, me laisse souvent totalement perplexe. Je vous invite donc à une petite analyse – critique et parfaitement subjective, vous êtes prévenus – de ce qu’est la fanfiction aujourd’hui ; et comme nous sommes sur Tolkiendrim, je puiserai mes exemples exclusivement dans le fandom du Seigneur des Anneaux et surtout du Hobbit, puisque ce dernier connaît en ce moment une grosse recrudescence grâce à la nouvelle trilogie de Peter Jackson (et ses Nains sexy – car oui, on le sait, les beaux gosses inspirent les ados à écrire… On ne sait pas s’il faut s’en réjouir ou non).

Pour commencer, je tiens à préciser qu’il est très difficile d’avoir un avis absolu en matière de fanfiction : comme tout ce que l’on trouve en grande quantité sur Internet (et les « fics » se comptent par centaines de milliers), les bouses les plus vaseuses côtoient des perles extraordinaires dont la qualité narrative et littéraire surpasse de très loin celle de certaines œuvres publiées (Stephenie Meyer, I’m looking at you). Il y en a pour tous les âges (fictions tout public où interdites aux mineurs…) et pour tous les goûts (de l’aventure, de l’horreur, de la romance, des sequels, des prequels, des « scènes coupées », des « univers alternatifs » (ex : les aventures de Bilbo au XXIe siècle)…).

Fíli + Kíli Modern AU

Dans les années 2000, Fíli et Kíli seraient donc des geeks à dreads jouant à la Play-Station…
(Illustration de Pabu)

Si, à première vue, les sites de fanfiction ont tendance à faire fuir le lecteur par l’abondance de mauvais textes qu’on y trouve, je ne peux que vous encourager à fouiller un peu, vous finirez par trouver des histoires qui valent réellement le détour. Et si la plupart des fanfics que j’ai lues m’ont fait lever les yeux au ciel ou grincer des dents – nous verrons pourquoi ci-dessous –, quelques-unes m’ont maintenue en haleine tel le plus prenant des polars, avec une écriture de niveau professionnel. (À noter que certains auteurs de fanfiction sont bel et bien des écrivains professionnels, qui continuent à pratiquer la fanfiction en parallèle du travail sur leurs romans publiés…)

Je ne m’attarderai pas ici sur les origines et l’historique de la fanfiction, Wikipedia le fait déjà très bien. Sachez simplement que le phénomène existe depuis plus de cent ans (les sœurs Brontë s’y étaient déjà frottées dans les années 1830, ainsi que les fans de Sherlock Holmes à la fin du XIXe siècle…), mais que la fanfiction telle qu’elle existe aujourd’hui a vu le jour dans les années 1960,  où elle était publiée dans des fanzines de science-fiction (le premier fandom à avoir été traité était Star Trek). Mais ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est plutôt d’établir une typologie de la fanfiction : qui écrit quoi, que préfèrent les lecteurs, quels sujet sont les plus développés ?1

Erebor AU

Un «univers alternatif » courant : Et si la p’tite famille Durin ne mourait pas à la Bataille des Cinq Armées ?  (Illustration de Pabu)

Disons que si l’on devait trouver un dicton pour résumer les (étranges) affinités de la grande majorité des auteurs de fanfiction, le choix serait vite fait : sex, love & torture porn. Quoi, c’est confus ? Laissez-moi vous expliquer.

Sex et love vont souvent de pair, quoique les auteurs (qui sont en très grande partie des ados et jeunes adultes de sexe féminin) semblent avoir une nette préférence pour le premier. On distingue dans cette catégorie deux sortes de fictions.

La première se caractérise par l’insertion d’un personnage inventé (OC, « original character ») dans une histoire, afin qu’elle (elle, puisque ce personnage est quasiment toujours une femme) puisse tomber folle amoureuse du héros de la fanfiction. Ce personnage féminin, hélas, est bien souvent ce qu’on appelle dans le jargon une « Mary-Sue » : une sorte d’idéal féminin dans lequel l’auteur se projette pour assouvir, par procuration, ses propres fantasmes. Cet « OC » peut être soit issu du monde qui sert de base à la fiction (dans le cas de la Terre du Milieu, on aura donc droit à la sœur perdue de Bilbo, la Naine mystérieuse rescapée d’Erebor, l’Elfette élevée aux côtés d’Aragorn à Imladris…), soit venir de notre monde à nous (« J’étais assise devant mon ordinateur et soudain, hop, je me retrouvai en Terre du Milieu »…). Il faut dire que, vue la rareté des personnages féminins dans l’univers de Tolkien, ces OC sont particulièrement nombreux.

Dwarf Woman - RachelleFryatt

La Naine sexy, héroïne typique de l’époque Hobbit. (Illutration de Rachelle Fryatt)

Dans le cas de figure où le personnage vient de notre monde, les fanfictions sont souvent écrites à la première personne, et la projection de l’auteur dans son héroïne en est d’autant plus flagrante. À l’époque du Seigneur des Anneaux, c’était sur Aragorn, Legolas ou Faramir que ces protagonistes jeunes, jolies et courageuses jetaient leur dévolu ; à l’ère du Hobbit, ce sont évidemment Thorin, Fíli et Kíli (et, dans une moindre mesure, Bilbo) qui se retrouvent à vivre des histoires d’amour torrides avec la jeune femme en question. En bref, plus le personnage d’origine a de sex-appeal, plus il est susceptible d’être casé avec l’OC. Étrangement, Óin, Gríma ou Azog ont beaucoup moins de succès… Allez savoir.

Bien. Jusqu’à présent, nous sommes encore relativement dans la banalité – bourrée de clichés, certes, mais rien de bien folichon. Intéressons-nous maintenant à la deuxième catégorie de fictions « sex & love », celles qui ne comprennent PAS l’inclusion d’un personnage original : tout se passe donc entre les personnages créés par Tolkien. Et forcément, dans ce monde si masculin où les héroïnes se comptent sur les doigts d’une seule main… il s’agit plus particulièrement de ce qu’on appelle le « slash » : des romances (ou plutôt des histoires de fesses) entre deux personnages de même sexe. Et, dans 99,9% des cas, il s’agit de deux hommes (ce soit être un fantasme féminin, je ne sais pas…).

Apparemment, les fans adorent faire coucher leurs personnnages favoris entre eux. Si vous jetez un coup d’œil à la section Hobbit du site fanfiction.net, vous serez douloureusement assaillis de « pairings » (couples) plus absurdes les uns que les autres, auxquels les fangirls (soyons honnêtes, il s’agit de fangirls) ont même donné des noms spécifiques. Bilbo vit une romance enflammée avec Thorin ? Ça s’appelle désormais le « Bagginshield » (Baggins + Oakenshield). Le timide Ori est initié aux joies du sexe par Dwalin ? (Si si, ça existe…) C’est du « Dwori ». Thorin, Fíli et Kíli font les petits fous au lit, en famille, tous les trois ensemble ? (Je sais, je sais…) C’est du « Durincest » (Durin + incest). Vous voyez le principe ? Ces appellations sont devenues un véritable code.

(Hors-sujet, je tenais à vous faire partager mon préféré parmi tous ces petits noms : dans le fandom Iron Man, le couple Tony Stark/Pepper Potts s’appelle « Pepperony ». Well done.)

Il pourrait s’agir de quelques malheureux cas isolés, mais non, le « slash » est devenue LA tendance phare en matière de fanfiction (et ce depuis les années 1960 et le pairing Kirk/Spock du fandom Star Trek). Parfois, ça reste du domaine du gentillet, et parfois, c’est carrément du porno hard. (Et ensuite, on clique sur le profil de l’auteur et on se rend compte qu’il s’agit d’une jeune fille de 13 ans…). Et le pire dans tout ça ? Plutôt que d’admettre que leurs couples improbables sont exclusivement sortis de leur imagination et de leurs fantasmes débridés, les fangirls vont affirmer que ces « pairings » sont bel et bien officiels et voulus par l’auteur d’origine, et qu’il faut être bien aveugle pour ne pas les voir. Thorin serrant Bilbo dans ses bras à la fin du premier Hobbit ? Mais voyons, il s’agit là d’une déclaration d’amour ouverte ! Sam portant un Frodo mal en point sur son dos, pendant leur voyage jusqu’à la Montagne du Destin ? Leur relation amoureuse crève l’écran, que diable ! Le contact physique entre deux hommes implique forcément une relation homosexuelle ! L’amitié masculine ? Ça n’existe pas ! À écouter ces jeunes auteurs, Tolkien aurait en réalité dissimulé une dizaine d’histoires d’amour sous-jacentes dans ses romans. Frodo/Sam, Aragorn/Boromir, Gríma/Théoden (si si), tout le monde y passe. Et Tolkien, lui, doit violemment se retourner dans sa tombe.

Alors, à part des histoires de cul, on trouve quoi dans la fanfiction d’aujourd’hui ? Comme je le disais plus haut, la deuxième grande tendance en la matière est ce que j’appellerai le « torture porn ». Le terme est emprunté au cinéma d’horreur, où il désigne des films sans réel scénario dont le seul but est d’accumuler les scènes gores et ultra-violentes pour le plaisir malsain des fans (les innombrables suites de la série Saw en sont un bon exemple).

En fanfiction, le principe est exactement le même. Lorsqu’un auteur n’est pas occupé à écrire des scènes sexuelles torrides entre ses héros préférés, il adore les faire souffrir. Et encore une fois, ce sont les protagonistes qui plaisent le plus aux fangirls qui s’en prennent le plus plein la figure – fantasme certes douteux, mais que voulez-vous.

Qu’on soit bien d’accord : je n’ai rien contre un peu de sang ou de violence dans une histoire. Au contraire, une petite dose de « angst » (« angoisse », terme désignant ce genre de fictions sombres et effrayantes) peut agréablement réhausser le suspense d’un scénario. Mais pour cela, faut-il encore qu’il y ait un scénario. Ce qui, dans la catégorie « torture porn », est loin d’être le cas. Comme dans un véritable porno (d’où le nom, vous l’aurez compris), la trame narrative, quand elle existe, est uniquement un prétexte pour pouvoir développer ce qui tient réellement à cœur à l’auteur : les atrocités en tout genre.

Le scénario classique dans la fanfiction Tolkieno-Peter-Jacksonesque ? Un personnage (si possible avec un fort degré de sex-appeal, donc) est capturé par les grands méchants (Sauron, Saruman, Azog, le Roi Gobelin…) et se fait torturer, souvent sans autre raison que le divertissement du bad guy (et surtout de l’auteur). Sur un, deux, trois ou trente-cinq chapitres. C’est Saw ou Hostel en Terre du Milieu. Et je peux vous assurer que les fans ne manquent pas d’imagination tordue en la matière – je ne rentre pas dans les détails, j’aimerais éviter de vous faire fuir.

Brothers 5 - Kaci

Le « Et si on faisait souffrir notre Nain favori ? » existe en version Fíli… (Illustration de Kaci)

Brothers 12 - PabutteGO

…et en version Kíli. (Illustration de Pabu)
(On ne vous a jamais dit qu’il ne fallait surtout pas arracher une flèche, les gars ?)

Si je vous ai posté ci-dessus des illustrations plutôt gentillettes, inutile de préciser que, comme dans la rédaction de scènes d’amour ou de sexe, les scènes de blessures/torture en tout genre partent souvent dans les extrêmes, même si (surtout si !) elles sont souvent écrites par des adolescentes. Moi qui ai pourtant une tolérance au gore et à la violence très élevée et qui suis une grande fan de cinéma et de littérature d’horreur, je peux vous dire que la lecture de certaines fanfictions m’a quasiment retournée l’estomac. Mais où ces jeunes auteurs vont-ils chercher une imagination aussi malsaine ?!

Généralement, ces deux, trois ou trente-cinq chapitres de descriptions gores inutilement détaillées sont suivis par d’autres chapitres où les autres personnages de l’histoire récupèrent (plus ou moins en un morceau) la victime en question ; s’ensuivent d’autres souffrances physiques et psychologiques dans un registre que les auteurs ont appelé le « hurt/comfort » (« douleur/réconfort »). Dans ce dernier, les auteurs aiment évidemment mettre en scène leurs couples favoris (notez qu’il peut s’agir uniquement d’amitié et pas d’amour)Thorin est emprisonné par Thranduil et abusé physiquement (et pourquoi pas sexuellement, rien n’empêche de varier les plaisirs…Ça s’appelle le « Thorinduil »… Bref) pendant des jours ? Ce sera Bilbo qui recollera les morceaux – dans tous les sens du terme – une fois les deux personnages réunis. Kíli est capturé à Goblin-Town, sauvagement torturé et à deux doigts d’être coupé en rondelles ? C’est à son grand frère que reviendra la tâche de le sauver, soigner, consoler, et plus si affinités.

(ATTENTION, SPOILERS) Dans le genre « super-angst-hurt-comfort », Tolkien a sans aucun doute offert un terrain de jeu ultra-jouissif aux adeptes des grandes souffrances mélodramatiques : dans The Hobbit, les trois personnages préférés de la gent féminine (Thorin et ses neveux, pour ne pas les nommer) connaissent en effet une mort bien tragique comme il faut, sur le champ de bataille. Les auteurs de fanfiction ayant écrit leur propre version de la Bataille des Cinq Armées se comptent par centaines. La mort de Fíli et Kíli, à peine mentionnée dans le roman, s’étale parfois sur dix chapitres plus ou moins sanglants et hautement tire-larmes. Parfois aussi, les auteurs se permetttent de faire survivre l’un des trois Durin au combat, ce qui engendre toutes sortes de suites équitablement larmoyantes riches en culpabilité, deuil, dépression et autres drames pleins de pathos dont les fangirls se délectent.

Bo5A - creepy9

Tremblez, fans, voilà ce qui vous attend dans le troisième épisode… (Illustration de Creepy9)

(FIN DES SPOILERS)

Du cul et du sang, voilà donc les deux tendances majeures de la fanfiction actuelle, autant chez les fans de Tolkien que chez tous les autres, d’ailleurs. C’est assez effrayant lorsqu’on y pense, n’est-ce pas ? Alors bien sûr, certaines de ces histoires sont très bien écrites et possèdent une vraie qualité scénaristique. Mais personnellement, les partouzes entre Nains de la même famille ne sont pas ce qui m’intéresse particulièrement dans l’univers de J.R.R. Tolkien… Le jour où j’aurai envie de lire du porno amateur, je me rabattrai sur Fifty Shades of Grey (qui, au passage, était lui-même une fanfiction de Twilight avant de devenir un best-seller, comme quoi !)

Heureusement, il existe des fictions qui n’appartiennent à aucun de ces deux genres prédominants. Certains auteurs font tout leur possible pour respecter au maximum les personnages et l’univers de l’auteur d’origine, écrivent de véritables romans d’aventure et de suspense avec des héros richement développés, et ce sont évidemment ces fanfictions qui sont les plus réussies. Un petit pourcentage de fans se frotte également à l’humour, qui, dans le fandom Tolkien, équivaut bien souvent à la parodie (parfois hilarante, parfois navrante). C’est encore là que les tribulations sexuelles des protagonistes passent le mieux, puisque nous sommes dès le départ dans le registre de l’absurde et du détournement total de l’œuvre de base.

Je concluerai ce long dossier en précisant que malgré toutes les critiques soulevées, je reste une fervente défenseuse de la fanfiction, qui est à mon avis un excellent moyen pour les jeunes (et moins jeunes) auteurs de tester leur créativité et de s’entraîner à l’écriture, se servant d’univers et de personnages déjà prédéfinis et se facilitant ainsi une partie du travail ; sans compter que développer nos personnages préférés dans des intrigues bien à nous est évidemment très fun et divertissant. Et je le répète : il existe sur Internet de vraies perles admirablement bien écrites, que je lis et même relis avec grand plaisir. N’hésitez pas à fouiller pour les trouver !

Et vous, Drimeuses et Drimers, que pensez-vous de la fanfiction ? Êtes-vous d’accord avec les points cités dans ce dossier ? Lisez-vous et/ou écrivez-vous de la fanfic ? Êtes-vous coupables du « sex, love & torture porn » que j’ai évoqué ci-dessus ?

Fíli & Kíli - Olivietta

Vous pouvez l’avouer sans honte, regardez, Kíli approuve. (Illustration d’Olivietta)

Note annexe : Puisque le doute semble demeurer chez beaucoup d’auteurs de fanfic, je saisis l’occasion pour rétablir la vérité au sujet des problèmes de copyright : une fanfiction, est, par définition, la reprise non-officielle d’une œuvre officielle, et donc illégale. Que l’auteur gagne ou non de l’argent avec (et dans 99% des cas, il n’en gagne pas) ne change absolument rien : juridiquement parlant, il s’agit de violation de Copyright. Légalement, un auteur pourrait donc attaquer un auteur de fanfiction en justice. Si ces mesures sont très rares et que la plupart des écrivains interrogés sur le sujet se montrent tolérants, voire enthousiastes (J.K. Rowling a toujours aimé et encouragé les fan-créations autour de l’univers de Harry Potter), certains se sont ouvertement opposés à la réutilisation de leur œuvre à des fins récréatives, avec des arguments (à mon humble avis) pas très convaincants. Robin Hobb, auteure de célèbres séries de fantasy comme L’Assassin Royal, fait partie de ces anti-fanfiction militants. Elle a d’ailleurs exposé son point de vue dans une longue diatribe publiée sur Internet que vous pouvez lire en français ici (personnellement, elle m’horripile – comment peut-on être si étroit d’esprit et réactionnaire ?) : Diatribe de Robin Hobb. Le Tolkien Estate, lui, paraît plutôt conciliant ; s’il n’a jamais donné publiquement son avis sur la fanfiction, on sait qu’il a accepté et applaudi le fanfilm The Hunt for Gollum de Chris Bouchard (2009).

1 Pour une étude plus approfondie du phénomène, je vous invite à consulter le site Étude Fanfiction, riche en analyses sociologiques, statistiques et dossiers divers.

Illustration de « couverture » par JadedSilk. 

12 pensées sur “Fanfiction : Étude d’un phénomène

  • 6 juillet 2013 à 9 h 44 min
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    Mouais. Je ne suis pas sûr d’avoir la motivation de fouiller au milieu de tant d’immondices pour trouver une bonne fanfiction…

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  • 6 juillet 2013 à 11 h 01 min
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    Et vous, Drimeuses et Drimers, que pensez-vous de la fanfiction ? Je confirme que certaine fanfiction sont vraiment superbement bien écrite !!
    Êtes-vous d’accord avec les points cités dans ce dossier ? Oui tout a fait !!
    Lisez-vous et/ou écrivez-vous de la fanfic ? J’en écrit une mais pas dans le style évoquée dans ce dossier. Sinon j’ai une amie qui commence a écrire des fanfictions qui sont superbe et qui ne corresponde pas non plus au « thème » évoquée au dessus. Ce que je trouve bien dans son travail c’est que tout en respectant du mieux possible les personnages de Tolkien elle arrive a faire des histoires humoristique ou plutôt triste sans allez dans le super flou, sans trop s’éloigner de la vérités, sans rajoutée de personnage. Elle fait un travail vraiment bien, même si parfois il y a des parties de texte qui devrai être modifiée mais étant une débutante c’est compréhensible !!
    Êtes-vous coupables du « sex, love & torture porn » que j’ai évoqué ci-dessus ? coupage ??? Si la question est est-ce que l’on écrit des textes dans ses termes pour moi la réponse est non.

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  • 8 juillet 2013 à 18 h 32 min
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    Très très bon article. Rien à redire.

    Par contre, je comprend très bien que Robin Hobb n’aime pas les fanfictions. Même si on peut trouver des perles, parmi certains auteurs amateurs, faut bien avouer comme à dit Lili que la plupart sont très mauvaises, voire honteuses. Un bon écrivain-amateur a assez d’originalité pour créer un autre univers, même si il s’inspire fortement d’une oeuvre existante. [Avis personnel, chercher pas à contredire] …

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  • 10 juillet 2013 à 9 h 07 min
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    À la fin de l’article vous avertissez des spoilers, mais pas dans la description de l’image de Pabu, qui parle d’un univers alternatif sur l’avenir des Durin.

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  • 10 juillet 2013 à 10 h 07 min
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    Moi ça m’ennuie surtout, quand je cherche des fanarts du Hobbit, de tomber sur des fanarts qui dans 80% des cas sont du yaoi/slash entre Thorin et Bilbo, c’est vraiment usant x_x tout ça à cause de cette pauvre accolade amicale de fin de film… même les acteurs ne doivent pas en croire leurs yeux quand ils tombent sur des « créations » pareilles!

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  • 11 juillet 2013 à 21 h 07 min
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    Je vous trouve tout même bien dur avec les fanfics.
    Moi aussi j’ai eu 12 ans et j’en écrite, de très mauvaise en bonne fangirl c’était forcément du mary sue et je ne vois pas ou est ( enfin était ) le mal.
    Je n’en reste pas moins fan que vous et ça m’a même poussé à m’entrainer à écrire. Le fan service est parfois même précommandé ( Oh Gundam wing et ses 5 jeunes et beaux pilotes pour attirer le public féminin aux artwork plein de sous entendus… ), concernant le choix de faire de certains nains de véritables play boy, il fallait s’y attendre u:

    Après forcément y’a de très mauvaise fics et rarement des perles ( enfin si y’a des perles de mauvais gouts ).
    Mais si la majorité ne sont que des fantasmes romancés, j’aime beaucoup lire celle qui réadapte une oeuvre ou montre un point de vue différent, c’est toujours enrichissant.

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  • 18 juillet 2013 à 13 h 25 min
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    En même temps, « Le Hobbit » est Tauriel étant la fanfiction de Peter Jackson ce dernier serait mal placé pour critiquer la fanfiction !

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  • 22 août 2013 à 9 h 39 min
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    Je l’avoue, j’ai honte. J’en écris plusieurs. Mais pas sur l’univers de Tolkien que je ne connaissais pas assez bien à l’époque. Même si s’était très mauvais, je dois faire remarqué que ça ma bien servie. (Non pas que d’assouvir des plussions sexuel et sadique.) Car comme le fait remarquer Freud cela fait partie de nous. Mais plutôt un moyen de me tester. De découvrir les joies de l’écriture sans retenue ni complexe. (Ne pas avoir besoin de créer des personnages et un univers ça facile grandement le travail.)
    Aujourd’hui, je continus d’écrire. Mais dans un registre plus sérieux. Je crée mes personnages et mon univers. Si je dois donner mon avis, j’invite tous les jeunes auteurs et même les anciens, à écrire une Fan fiction. Pour deux choses, l’une ces un exercice facile et compliqué à la fois. Car si on n’a pas a créé d’univers et très peux de personnage. Le mieux est d’arriver à respecter les règles que l’auteur a instaurées et chercher les faux semblants. Il n’y a pas que les histoires d’amour, les romans et les films sont de vraie mine qu’il faut savoir décortiquer. Je terminerais en disant que les auteurs de fan fiction sont de jeunes personnes qui découvre l’écriture laissaient leur le droit de se trompé et de raté. Après si vous êtes trop frustré vous pouvez lancer un grand concoure de fan fiction sur internet, sur le tas y aura bien quelque bon auteur qui se prêterons avec plaisir au jeu. ^^

    Bye

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    • 3 septembre 2014 à 18 h 09 min
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      Coucou !

      Je suis vraiment d’accord avec toi ! Et puis, la fanfiction est le début de l’écriture, tu as raison !

      On commence par trouver un scénario, puis, à force, on essaye de créer notre univers et nos personnages !

      Deplus, on peut rendre de bonne humeur les fans qui ont apprécié nos
      textes. (Personnelement, mes fanfictions sont vraiment enfantines, les
      ayant écris l’année dernière quand j’avais un peu moins d’expérience…
      si on peut appeller lire beaucoup de l’expérience…)

      Sinon, merci beaucoup,
      Moi =)

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  • 26 janvier 2014 à 23 h 50 min
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    Je ne sait pas pourquoi, mais ton article me fait grandement culpabiliser et me met mal à l’aise. Car oui, je suis une (près) ados de douze ans, et une auteur de fanfictions. De slash, pour être plus précise. J’ai honte de moi, à l’instant. Tu as de nous (les auteurs de fanfiction) une bien piètre vision. Désolé… il est vrai que la plupart des auteur de slash écrivent un peu (beaucoup) juste pour voir leur personnage favoris coucher ensemble. Et souvent, la qualité de ces textes laisse à désirer. Car dans la plupart des cas, on confond amour et désir physique.

    Mais on peut aussi trouver de « vrai » fanfics, ou l’on cherche vraiment à crée un « vrai » couple, ou on trouve un vrai approfondissement du (des) personnage(s), de sa (leurs) psychologie(s). Et puis bien sur, si la fic en question est écrite par une ados bouillonnante d’hormone, on y trouvera une petit partie de jambes en l’air, parce que y a pas de raison.

    Je suis vraiment désolé que nous te renvoyions cette image de nous, et souhaite que tu juge à leur juste valeur ceux ou celle (dont il me semble ne pas faire partie, malheureusement…) qui en vaillent la peine.

    Merci quand même pour cet article très intéressant et constructif. Bye!

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  • 27 mars 2014 à 21 h 09 min
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    J’avoue que plus jeune (bon d’accord, il y a un an…) J’ai écrit quelques fan-fiction sur Harry Potter où je racontais parfois de grosses conneries mais jamais du torture porn non plus, je ne me suis pour autant jamais attaquer à l’univers de Tolkien pour lequel j’ai trop de respect et avec lequel j’aurai peur de raconter vraiment n’importe quoi, je croit que comme pour le fan-art, si j’en fait ce sera plus pour m’amuser qu’en me prenant au sérieux…

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  • 9 avril 2014 à 7 h 51 min
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    Whoua…. Tout est tellement vrai… J’ai adoré ce petit texte! Bien que je n’écrive ou ne lise pas le fandom Tolkien, j’avoue avoir reconnu tous les autres fandoms et c’est juste hilarant en fait.
    Bon par contre je ne suis pas contre le slash, après tout, ça permet d’imaginer des couples, même en sachant qu’ils n’existent pas vraiment. Sans devenir extrémiste et « fangirl », il est tout à fait normal selon moi d’imaginer un couple « slash » même s’il n’existe pas dans le livre/film/manga/série. Et puis en plus, ça permet d’élargir ses horizons et de faire travailler son imagination !
    A part ça, texte agréable à lire et réellement amusant!

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