Roverandom – Illustrations de J.R.R. Tolkien et d’Alan Lee
Depuis sa publication, cet article a dû subir une modification suite à un problème de droits d’auteur appartenant au Tolkien Estate. Certaines illustrations ont dû être retirées, cependant leurs noms et légendes sont toujours présents dans cet article. Ces illustrations de J.R.R. Tolkien sont disponibles dans le conte Roverandom publié chez Christian Bourgois Editeur. L’équipe Tolkiendrim s’excuse pour la gêne occasionnée et vous remercie d’avance pour votre compréhension.
Avant de vous parler des références les plus pertinentes présentes çà et là dans l’ensemble du conte, j’ai décidé de piquer encore davantage votre curiosité, chers lecteurs, en vous proposant dans ce nouvel article ce dont nous sommes tous friands : de belles images, et pas des moindres… Dans cette partie, je vais vous présenter les illustrations du conte Roverandom réalisées par Tolkien lui-même, présentes dans le livre publié chez Christian Bourgois Editeur, ainsi que celles du fameux illustrateur Alan Lee que nous connaissons tous pour son superbe travail sur Le Hobbit illustré et son rôle de directeur artistique et de concepteur visuel, en compagnie de John Howe, pour les films de Peter Jackson. Cet article a pour but de vous présenter visuellement cette fois l’univers fantastique du conte Roverandom, tout en espérant intimement vous donner à tous l’envie de le découvrir.
La créativité de Tolkien ne s’est pas seulement exprimée dans la création de langues et d’un legendarium, pour faire référence à la majeure partie de son art, mais aussi dans le dessin et la peinture, et ce depuis sa plus tendre enfance. La Première Guerre Mondiale ainsi que d’autres préoccupations ont freiné ses activités picturales jusqu’en 1925, lorsqu’il imagina l’histoire du chiot Rover. Pour illustrer son récit à ses enfants, il réalisa les cinq dessins que voici : (NB : par choix personnel, je vais présenter les illustrations non pas chronologiquement dans leurs réalisations mais en respectant le déroulement du conte.)
Un premier dessin réalisé à la plume et à l’encre en 1927-1928, et accessoirement sans titre, représente Rover arrivant à la tour du Lunehomme (The Man in the Moon) située sur la Lune sur le dos du goéland Cendré, appelé en anglais Mew. Ce nom étant intraduisible en français fut donc revisité ingénieusement par Jacques Georgel, qui renomma l’oiseau marin selon sa propre race, qui est donc le goéland cendré. Ce dessin est considéré comme le moins abouti parmi ceux réalisés par Tolkien pour ce conte.
« Maison où Rover, devenu jouet, commença ses aventures »
Il s’agit d’une aquarelle datant de 1927 et dédiée à Christopher Tolkien. A l’origine, ce dessin ne devait pas servir à illustrer ce conte, ce qui est identifiable de part certaines incohérences descriptives, notamment le fait que le lieu où se déroule initialement le récit est certes proche de la mer mais ne se situe pas dans une ferme. De plus, la représentation de Rover serait ici erronée, ce dernier étant censé être un petit chiot noir et blanc de la race épagneul papillon. Pour le reste, le chat Tinker devrait avoir un pelage noir et être plus grand que Rover, et Cendré le goéland ne devrait pas figurer sur cette illustration, sa présence dans le récit arrivant plus tardivement.
« Le Dragon Blanc poursuit Roverandom et Lunechien »
(« The White Dragon Pursues Roverandom and the Moondog« )
Un autre dessin réalisé à la plume et à l’encre en 1927 et cette fois dédié à John Tolkien, un autre de ses fils. Parmi les éléments notables de cette illustration, il est intéressant de savoir que Tolkien repris ce même dragon sur sa carte des Terres Sauvages pour Le Hobbit, ainsi que la même araignée pour son dessin de la Forêt Noire.
« Paysage lunaire »
Ce dessin fut réalisé au crayon en 1925, probablement pendant les fameuses vacances à Filey. C’est la représentation de la Lune la plus fidèle au texte, ce qui devrait vous intriguer. Le titre du dessin est ici écrit en une version primaire des tengwar, l’un des alphabets elfiques créés par Tolkien.
« Les jardins du palais du Roi-des-Flots »
Cette aquarelle d’une grande beauté fut réalisée en 1927. On peut y voir la baleine Uin (car oui c’est bel et bien une baleine) qui selon les chercheurs Hammond et Scull se rapproche de la représentation du Léviathan de Rudyard Kipling réalisée pour son conte La baleine et son gosier (How the Whale got his Throat).
Voilà pour ce qui est du travail de notre auteur ! Avant d’achever cet article, je vais à présent vous montrer quelques illustrations d’Alan Lee pour Roverandom.
Rover et le goéland Cendré en voyage par-delà l’océan
Le dragon lunaire blessé par la magie du Lunehomme
Rover et le sablesorcier Psamathos Psamathidès
La baleine Uin et la sirène, la femme du Magicien Atlantique-Pacifique (MAP)
Le sorcier Artaxerxès qui a transformé Rover en chiot miniature
Ainsi s’achève ce second article du dossier sur Roverandom, j’espère qu’il vous a plu ! La suite arrivera très prochainement.
– Roverandom, écrit par J.R.R. Tolkien et traduit de l’anglais par Jacques Georgel, publié chez Christian Bourgois Editeur. Introduction et annotations de Christina Scull et Wayne G. Hammond.
– Dictionnaire Tolkien, sous la direction de Vincent Ferré, publié chez CNRS Editions. Article « Roverandom » rédigé par Anca Muntean, pages 518-519.
Illustrations de J.R.R. Tolkien et d’Alan Lee.
NB : N’hésitez pas à cliquer sur les images pour voir un plus grand aperçu !
– Hélène –
moi j’ai le livre avec les mêmes illustration !
j’aime !!
elle sont sublime ses images
Depuis sa publication, cet article a dû subir une modification suite à un problème de droits d’auteur appartenant au Tolkien Estate. Certaines illustrations ont dû être retirées, cependant leurs noms et légendes sont toujours présents dans cet article. Ces illustrations de J.R.R. Tolkien sont disponibles dans le conte Roverandom publié chez Christian Bourgois Editeur. L’équipe Tolkiendrim s’excuse pour la gêne occasionnée et vous remercie d’avance pour votre compréhension.
– Hélène –
C’est marrant, les dessins de Tolkien ont tous l’air… Je ne sais pas comment dire… « Calligraphiés ». C’est assez stylisé.
Tu entends par « calligraphié » l’aspect linéaire de son coup de crayon ?
L’aspect stylisé disons, oui. ^^