Exclusivité Tolkiendrim – Interview de la compagnie des Nains

Découvrez l’interview de la compagnie des Nains, réalisée lors du passage de Benjamin sur le tournage du film Le Hobbit  !

la compagnie des NainsCrédit photo : Hotnerdgirl.com

 

Pour l’instant, se joignent à nous : Adam Brown (Ori), Graham McTavish (Dwalin), James Nesbitt (Bofur), Dean O’Gorman (Fili) et  Aidan Turner (Kili).  

Ken Stott (Balin) n’a malheureusement pas pu se libérer.

 

Merci d’être là.

Graham McTavish : – Oh non, c’est bien, d’être ici dans nos propres vêtements !

 

Si vous aviez dû venir dans vos costumes, à quelle heure auriez-vous dû vous lever ?

Aidan Turner : Je me lève à huit heures, à peu près trois heures avant eux.

Dean O’Gorman : Ouais, heu… c’est discutable…

Graham McTavish :  La plupart d’entre nous se lève entre quatre heures et quatre heures et demie du matin. Mais Aidan se lève plus tard.

Aidan Turner :  J’arrive vers neuf heures, on me colle le nez et à neuf heures et demie j’ai fini. C’est super !

Graham McTavish :  On lui colle un timbre poste en guise de maquillage sur le visage…

 

James , à qui revient l’idée de faire jouer vos filles dans le film ?

James Nesbitt : Qui vous l’a dit ? Les gens savent que mes filles jouent dans le film, maintenant.

Luke Evans nous l’a dit hier.

James Nesbitt :  Ah ? Très bien. Il va avoir des problèmes, lui…

 

En fait, nous avons appris autre chose, que votre femme jouait elle aussi dans le film.

James Nesbitt :  Oui, elle sera dans la version longue, je crois. Quand elles sont arrivées, il y avait beaucoup de réunions conviviales, organisées dans le but de rassembler l’équipe. C’était très important, en particulier pour Peter, Fran et Philippa, mais aussi pour l’ensemble de ceux qui travaillaient pour le Hobbit. Tout ceux qui venaient de l’autre bout du monde ont été incités à amener leur famille avec eux, parce que c’était un très long engagement, et que la famille est une partie de nous, c’est elle qui fait ce que nous sommes.

Je crois que Peter, Fran et Philippa ont rencontré mes filles à l’une de ces soirées, et qu’ils ont commencé à leur écrire des rôles dans les deux films (à l’époque on ne parlait que de deux films). Ils ont pensé qu’il pouvait y avoir un petit rôle pour ma plus jeune fille, Peggy, comme fille de Bard, la sœur de Bain. Je crois qu’elle a été enregistrée, et que ça a été envoyé aux Etats-Unis. Sans savoir qu’elle était ma fille, ils ont décidé de la prendre, ensuite ils ont choisi Mary aussi, et leur rôle a pris plus d’importance, et…

Aidan Turner : Et le tien a rétréci. Elles en ont un plus grand que toi !

James Nesbitt : Exactement ! Elles ont la plus grosse part des Nesbitt, dans le film. C’est super, et ça a été merveilleux pour elles.

 

Quel regard portez-vous sur vos personnages, avec leur côté enfantin mais qui pourtant se battent et tuent des orcs ?

Graham McTavish : Enfantin… Eh bien, nous sommes de la taille d’un enfant, peut-être, mais je ne pense pas que nous soyons si enfantins que cela, pourquoi pensez-vous cela ?

James Nesbitt : Je pense que l’histoire qu’a écrit Tolkien fait ressortir l’enfant qui est en chacun de nous. Il fait ressortir l’enfant chez ceux qui ont lu les livres, et chez ceux qui vont au cinéma. Les enfants ont une très grande imagination. Le troisième volet est assez sombre,  on y trouve ce mélange d’un côté très sombre et d’un autre plus fantaisiste et enfantin.

Cela a été un défi pour tout le monde. Mais je crois que les enfants voient les Nains comme une armée de guerriers. Ils s’identifient à eux parce qu’ils sont forts, qu’ils se battent ensemble, qu’ils se chamaillent et pourtant ils restent unis, ils représentent une véritable équipe et les enfants sont très sensibles à cela.

 

Est-ce que votre caractère a influé sur votre personnage ?

Dean O’Gorman : Voyez-vous, je suis blond. Le seul Nain blond de la bande, voilà comment j’ai fait. (rires)

Aidan Turner : Peter Jackson sait très bien choisir ses acteurs, je pense que nous ressemblons tous beaucoup à nos personnages, sur de nombreux points.

Graham McTavishÇa en devient même effrayant.

Aidan Turner : Oui, ça ne nous demande pas beaucoup d’efforts !

James Nesbitt : Oui, en vrai, Graham est un enf*iré de première ! (rires)

Aidan Turner : …toujours à pousser les gens à bout ! En ce qui concerne Kili, je ne sais pas trop. En fait, au début du processus, on comprend certaines choses, et puis on parle avec Peter et ensuite les personnages évoluent. Peter et son équipe font en sorte d’associer l’acteur au personnage qui lui va le mieux.

Graham McTavish : Et peut-être qu’au final nous devenons plus notre personnage que l’inverse.

James Nesbitt : Je pense qu’ils ont évolué. Tout cela est très vrai, c’est un mélange. Nous nous infiltrons dans notre personnage et notre personnage s’infiltre en nous.

Aidan Turner : « s’infiltre en nous » ? (rires)

Dean O’Gorman sans aucun doute ! (rires)

James Nesbitt : Ori a évolué énormément. Au départ il était doux et gentil, mais comme Adam a pris confiance,  vis à vis des autres acteurs et vis à vis de l’équipe entière, il est maintenant la Diva principale dans le groupe. Ori est lui aussi devenu un personnage assez fort.

 

Le troisième film nous livre une bataille épique. aimez-vous le côté physique de votre rôle ? Parlez-nous de votre entraînement.

Graham McTavish : Oui, j’apprécie vraiment tout cela, c’est très amusant. Nous nous sommes beaucoup entraînés et nous devons rester en forme. Je faisais des combats la semaine dernière pour l’un des flashbacks dans le deuxième film, et ça m’a rappelé à quel point c’est éprouvant. La fréquence cardiaque monte si vite que votre corps ne peut pas se refroidir assez rapidement. Tout est une question de temps de récupération. Vous devez préparer votre corps à être en mesure de récupérer rapidement et ainsi de ne pas vous blesser.

Aidan Turner : C’est un défi constant.

Adam Brown : Je suis soulagé que ce soit filmé dans l’ordre chronologique.  Ainsi, la grande bataille reste encore à venir. Si nous avions commencé par elle, je pense que je serai déjà mort.

James Nesbitt : Pour répondre à la question précédente, je pense que la bataille est une occasion pour chacun des Nains de montrer son caractère, car ils combattront d’une manière qui leur est  propre. En terme de jeu d’acteur, cela ressemble souvent à un champ de bataille, car nous sommes treize. C’est un peu la bousculade car vous essayez d’obtenir du temps à l’écran, et parfois cela peut être frustrant, parfois vous vous sentez un peu lésé. Mais au moins, pendant la bataille il est certain que nos personnages seront très clairement définis par la façon dont ils se battent.

Dean O’Gorman : … Et ils ont tendance à nous mettre dans des groupes, également, des groupes familiaux. Évidemment, Aidan et moi combattons beaucoup ensemble. Parfois Graham se joint à nous, ou Adam. Nous nous regroupons, et les cascadeurs essayent de coordonner les séquences de combat de ces groupes. Vous finissez par avoir votre propre séquence à un moment donné de la bataille.

Aidan Turner : – Ça va être épique !

Graham McTavish : – Je sais que Peter veut que ce soit la plus extraordinaire des batailles jamais filmées à l’écran !

James Nesbitt : Ouais, et il y a 20 000 personnes qui appuient sur des boutons pendant que nous parlons, pour faire en sorte que cela arrive.

 

Aidan, vous avez des scènes avec Tauriel, est-ce différent ?

Aidan Turner : Oui c’était super. C’est bon de laisser tomber toute la testostérone liée à cette quête, et de passer du temps avec une belle elfe des bois. Mais c’est une confrontation plus qu’autre chose. Elle sauve Kili dans la Forêt Noire, elle le capture et le jette dans une cellule. Avouez que ce n’est pas l’histoire d’amour la plus romantique qui soit.

Graham McTavish : C’est pourtant typique des relations amoureuses.

James Nesbitt : – C’est un roman à l’eau de rose, la collection Harlequin !

Graham McTavish : C’est juste normal, c’est comme ça que je me suis marié… (rires)

 

Est- ce qu’on peut comparer cela avec ce qu’il se passe entre Gimli et Galadriel ?

Aidan Turner : Je ne sais pas, je n’ai pas vu les autres films.

James Nesbitt :  Hein ?

Aidan Turner : Je plaisante. Je ne sais pas. je n’ai pas tout vu encore, nous avons tourné certaines scènes il y a si longtemps, c’est difficile de savoir ce qui sera gardé et ce qui ne le sera pas. Le temps le dira, je suppose.

Graham McTavish : Mais pour Gimli c’est plus à sens unique.

Aidan Turner :  Tout à fait.

James Nesbitt : Et il n’y a pas de scène de sexe entre Gimli et Galadriel.

Aidan Turner : Non, il n’y en a pas, c’est vrai, c’est vrai… On ne les voit pas nus.

Dean O’Gorman : C’est certain,  je me souviendrais de cette scène !

 

Adam, Ori, votre personnage devient-il plus sûr de lui à l’approche de la grande bataille ? Devient-il un peu plus « guerrier » ?

Adam Brown : Oui. Au tout début, durant les entraînements pour les cascades, nous avons en quelque sorte « cartographié » les trois phases de combat d’Ori. Au début il est très timide, puis à la fin c’est un véritable guerrier.

Est-ce que nous verrons une scène dans laquelle vous allez devenir complètement fou et sauvage ?

Adam Brown : Je l’espère, oui. Je pourrais… changer de mitaines.

Graham McTavish : Ori en mod Berserker, je veux définitivement voir ça !

Adam Brown : Tu pourrais même porter des mitaines de couleur différente, quelque chose de dingue !

Aidan TurnerOui, ou un autre cardigan !

Graham McTavish : Ou tu pourrais boutonner ton cardigan d’une autre façon !

Adam Brown :  Ne pas mettre d’écharpe !

 

Dwalin est le grand guerrier du groupe, un véritable roc. Dans le troisième film verrons-nous un autre côté de son comportement ? Sera-t-il sensible à certaines situations ?

Graham McTavish : Dans le troisième film, les relations entre Thorin et Dwalin, qui a toujours été d’une loyauté inconditionnelle, sont misent à rude épreuve. Pour le personnage de Dwalin il y a un moment clé, durant lequel il met cette loyauté de côté. Il affronte Thorin sur son comportement, et le pousse à sortir et à aider les autres Nains dans la bataille. Nous n’avons pas encore vu le script pour la suite, mais je souhaite que vous puissiez voir la relation entre Dwalin et Thorin, et pas uniquement les combats.

 

L’Arkenstone va-t-il devenir un problème entre vous ?

James Nesbitt : – Dans le deuxième et le troisième film, les Nains sont séparés en différents groupes, et lorsque finalement ils se réunissent enfin, il y a beaucoup, beaucoup de failles entre eux. Ensuite, il y a de nombreuses dynamiques intéressantes à suivre : la reconquête d’Erebor et tout ce qu’il s’y passe ensuite et qui débouche sur la bataille.

Graham McTavish : Nous ne sommes pas tous là pour la même raison. Pour certains il s’agit de retrouver son honneur, d’autres sont là pour des motivations financières ou d’autres pour des raisons différentes encore…

James Nesbitt : Avec tout ça, les faire revenir à une sorte de fraternité de combat sera particulièrement intéressant dans la deuxième et troisième partie.

 

Dans Le Hobbit, les Nains sont considérés comme des héros, est-ce une responsabilité pour vous ?

James Nesbitt : Je pensais à cela, hier. C’est intéressant pour nous tous, individuellement. Le film montre aux enfants qui se sentent parfois un peu seuls, qu’il y a une force, une résistance chez ces Nains et je pense qu’il y a quelque chose, oui, une certaine forme de responsabilité. Je suppose que Tolkien a dû y penser quand il a écrit le livre, la responsabilité de ces personnages et de ce qu’ils représentent.

 

Tous les acteurs ont témoigné à quel point il est agréable d’être sous la direction de Peter Jackson. Pensez-vous qu’il sera difficile de travailler avec d’autres réalisateurs désormais ?

Graham McTavish : L’une des tâches les plus difficiles pour Peter était de créer cette collaboration et cette intimité entre nous, au milieu de cette énorme entreprise. Mais vous savez, lorsque nous sommes face à la caméra, il parvient à créer cette intimité, de sorte que l’on oublie tout le reste, et pourtant parfois, quand on regarde ce qui se passe autour de nous, c’est littéralement une ruche en pleine activité.

James Nesbitt : Nous avons tous travaillé avec de grands réalisateurs. Peter, sur un projet de cette ampleur, est assez impressionnant. Je pense aussi que la Nouvelle-Zélande a un rôle à jouer dans tout cela. Pas seulement tous ceux qui travaillent dans le film, mais le pays lui-même. Ceci est une épopée, dans un pays extraordinaire, avec des paysages à vous couper le souffle. Les gens se soutiennent et s’entraident beaucoup, ici. Vous vous sentez comme faisant partie de la famille, tout est connecté.

 

Quelle impression cela fait-il d’être transformés en figurines Lego ?

Dean O’Gorman : Je n’arrête pas de penser à ce que les enfants font avec leurs jouets. Ils doivent les brûler avec des loupes, et les jeter ensuite…

Aidan Turner : Oui, c’est une expérience étrange.

James Nesbitt : J’adore mon chapeau ! Et j’adore l’idée que ce chapeau puisse se retrouver coincé dans la narine d’un gamin de trois ans.

Aidan Turner : “Maman !..”

 

Quel est votre moment le plus drôle sur le tournage ?

Aidan Turner : Je crois que l’on nous a déjà posé cette question, et que l’on n’a pas su donner une réponse convenable.

James Nesbitt : – Stephen Hunter (Bombur. Ndlr) en est souvent la raison.

Dean O’Gorman : Oui, vous devriez voir Stephen dans son costume ! Une fois dedans, pratiquement tout ce qu’il fait devient extrêmement drôle.

Graham McTavish : Il lui suffit de se tenir debout devant vous et de vous regarder, et il vous fait rire instantanément.

James Nesbitt : – Après deux ans et demi, il continue à nous faire rire chaque jour, dès qu’on le regarde. Et quand il est juste vêtu de son costume de graisse, et d’un genre de Lycra très moulant sous son costume, c’est hilarant. D’ailleurs j’ai une photo de lui comme ça !

Graham McTavish : – Et s’il n’a pas sa perruque, c’est vraiment déroutant.

Adam Brown : – Un bébé géant !

James Nesbitt : – Je pense au moment où nous avons tourné la scène à « Cul de Sac », mon Dieu, il y a au moins 28 ans de cela… Quand nous avons fait la scène de combat de nourriture, et que nous avons dû jeter un œuf dans sa bouche, il devait l’attraper au vol, ce qu’il a réussi à faire, évidemment !

Ce n’était pas une image généré par ordinateur ?

Dean O’Gorman : Non, pas du tout !

Aidan Turner :  On peut nous voir fêter cela dans la scène !

Graham McTavish : – Enfin, nous en avons lancés quelques-uns, Il a fini par en attraper un !

 

Quel est votre moment le plus difficile sur le tournage ?

James Nesbitt : –  Mon Dieu, se lever à 4 heures du matin, certains jours. Est-ce-que vous vous souvenez du jour où nous avons tourné sous la pluie ?

Graham McTavish : – Lequel ? Celui des monts brumeux ?

James Nesbitt : – Non, dans les studios, avec les effets spéciaux.

Aidan Turner : Je crois que courir et se battre sur les sites, c’était le plus difficile. Les journées étaient très longues, et la météo plutôt rude.

James Nesbitt : – Vous auriez du voir ce que Graham devait  porter. Nous en portions beaucoup, nous tous, mais lui en portait tellement plus ! Ça nous fatiguait, rien que de le regarder !

Aidan Turner : Oui, c’était difficile de marcher, vraiment.

Dean O’Gorman : Et quand il était mouillé, il doublait de poids !

James Nesbitt : –  L’horreur, l’horreur…

Graham McTavish : – Je pense aux géants de pierres et aux tonneaux dans la rivière. Ça a été particulièrement difficile pour Stephen, lorsque nous étions dans les tonneaux. On nous avait expliqué très clairement comment en sortir. Comme en plongée sous-marine, vous deviez basculer en arrière dans l’eau et ramper jusqu’à la plage.

C’était assez simple, et tout le monde a réussi à le faire, en dehors de Stephen qui, pour une raison connue de lui seul, a décidé de plonger la tête en avant. Et bien sûr, parce qu’il est si énorme, il n’a pas pu sortir du tonneau. On s’est donc précipité pour le sortir de l’eau, il commençait à se noyer, mais nous étions là et on en rigole encore, car malgré tout la situation était très drôle.

Aidan Turner : – On en rit encore !

Dean O’Gorman : Oui, pourtant ils nous avaient dit qu’avec nos costumes de graisse nous flotterions presque.

Graham McTavish : Un mensonge !

Aidan Turner : Ce n’était pas du tout vrai, je coulais !

Dean O’Gorman : Oui, on coulait vraiment ! Je t’ai vu disparaître et j’ai pensé “voila, il est mort, il a disparu sous l’eau…”

James Nesbitt : –  J’ai pensé que j’étais mort aussi.

Graham McTavish : –  Et Richard aussi s’est presque fait engloutir. Une fois, je me souviens que je flottais à côté de Stephen en descendant la rivière. Nous avons entendu un drôle de bruit, et il a dit : « Oh, je pense que mon pneu se dégonfle ! » Et il s’enfonçait lentement dans l’eau…

Aidan Turner : Ah oui, c’était drôle.

Adam Brown :  Ils ont même mis une corde en travers, parce qu’un peu plus loin la rivière se sépare en deux, et nous sommes descendus par là. Mais un peu plus bas il y avait une chute d’eau, et ils avaient mis une corde en travers pour nous empêcher de tomber. Sauf que John et Peter sont passés par dessus la corde. J’ai encore cette vision de tous les deux, flottant en bas de la cascade, et personne n’en revenait, de ce qu’ils venaient de faire !

Aidan Turner : Ils ont cassé la corde, oui !

James Nesbitt : – C’est vrai, ils ont disparus.

Aidan Turner :  Ça nous a fait peur, oui. Mais c’était drôle !

James Nesbitt : –  Et puis à Trentham, ils ont construit des rapides dans un studio, pour pouvoir filmer les barils de plus près. C’était comme des montagnes russes avec un moteur de Rolls Royce.

Aidan Turner : Ou de jet.

Dean O’Gorman : – Ou de monster-truck.

Graham McTavish : – Ou un moteur V8 !

James Nesbitt : –   C’était étonnant.

Graham McTavish : –  C’était l’une des journées les plus réjouissantes !

James Nesbitt : –  En réalité, après une heure et demie, je ne me souviens plus de rien…

Dean O’Gorman : – Un jour, nous sommes restés dans l’eau de 6h du matin jusqu’à 21h ! Une très longue journée…

 

Vous faisiez-vous des farces ?

Adam Brown : –  Martin, Martin est très farceur.

Dean O’Gorman : – Oui, Martin

James Nesbitt :  Oui, Freeman, vraiment !

Aidan Turner : – Il fait beaucoup de farces.

James Nesbitt : – Il est drôle !

 

Pouvez vous nous raconter quelques unes de ces farces ?

Aidan Turner : Vous voyez ? Nous aurions du préparer des réponses !

Dean O’Gorman : Je ne sais pas si c’est aussi bien à raconter, mais Martin nous fait des grimaces à chaque fois qu’on est filmé et qu’il est hors champ.

Aidan Turner : Il en fait tout le temps. Il l’a encore fait l’autre jour, on marchait dans la Forêt Noire, il s’est retourné et m’a fait une grimace, ça m’a cassé.

Dean O’Gorman : Il l’a refait hier, il est très doué pour ça : il joue, il joue, il joue, il fait une grimace, il joue…

Aidan Turner : Oui, c’est une machine bien réglée, vraiment.

James Nesbitt : Il est étonnant, mais le plus surprenant c’est que malgré la responsabilité qu’il porte, celle de jouer le Hobbit, il est juste très heureux de le faire. Il est très spécial.

 

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que vous alliez jouer un  Nain dans le Hobbit ?

Graham McTavish : –  Adam, raconte leur, c’est une superbe histoire.

Adam Brown : – C’était ma première audition pour un film, alors, oui, avoir un appel qui me dirait que j’avais eu le rôle, c’était ridicule, impensable ! À cette époque là, Je faisais de la Pantomime en Angleterre, c’est une tradition là bas.

Ça, c’était avant.

James Nesbitt : Ouais, il va en refaire bientôt.

Adam Brown : – J’ai déjà signé le contrat. Donc je rentrais chez moi après avoir passé la journée dans un costume de grenouille, de roi grenouille, pour le lancement presse.

Vous étiez toujours habillé en grenouille ?

Adam Brown : Non, plus en grenouille, j’avais quitté le costume.

Graham McTavish : Vous devriez écrire qu’il était encore en grenouille, l’histoire serait meilleure.

Adam Brown : Non, je n’aimais pas la pantomime à ce point.  Mon téléphone a sonné, c’était mon agent :  

« – Bon, vous vous souvenez de l’audition que vous avez passée pour le rôle de Bilbo il y a environ huit semaines ?

– Ouais !

– Eh bien, ils ne vous veulent pas de vous pour jouer Bilbo.

– (Je me suis dit : évidemment).

– Mais ils aimeraient vous avoir pour jouer l’un des Nains.

– Quoi ? Quoi ? Qu’est-ce… Attendez une minute ! J’ai fait plusieurs publicités pour lesquelles je devais rencontrer le réalisateur au minimum trois ou quatre fois avant d’obtenir le rôle, et ceci est en quelque sort ma première véritable audition. j’ai dit « Peter Jackson veut certainement me voir ? « 

– Non, il est tout à fait heureux de vous rencontrer lorsque vous viendrez là-bas. »

La première fois que j’ai rencontré tout le monde c’était dans la maison de Peter Jackson pour sa journée barbecue. J’étais là et je me faisais littéralement dessus. (rires)

James Nesbitt : – Je me trouvais avec ma femme et mes enfants à Singapour je crois, avant de prendre le second vol, et je savais que Martin Freeman nous rejoindrait. Je savais aussi que ce gars là, Adam Brown, allait être avec nous. Il était si drôle, Martin est entré dans le salon VIP à l’aéroport, et Adam l’a suivi mais c’était comme s’il marchait sur ​​la lune !

Adam Brown : – Je pensais : «Je viens de voler en première classe. Oh, mon Dieu, il y a du champagne gratuit et  James Nesbitt ! ».

Graham McTavish : – Est-ce qu’à un moment tu as eu peur que quelqu’un n’arrive et te dise qu’il y avait eu une erreur de casting ?

Adam Brown : – « On ne voulait pas Adam Brown ! »

Graham McTavish : – « On voulait ALAN Brown ! »

Adam Brown : – Je m’attendais à quelque chose comme ça, oui.

 

Quelle est votre relation avec le livre, l’aviez-vous déjà lu ?

Aidan Turner : Je n’avais pas lu le livre. Quand j’ai auditionné, j’ai rencontré Peter et je pensais que j’avais tout fait rater car je lui ai dit immédiatement que je n’avais pas lu le livre. Ce n’est pas un très gros livre, il se lit en deux jours, donc je pensais que c’était fichu. En fait, je n’ai lu le livre qu’une fois arrivé ici.

James Nesbitt : – J’ai lu le livre dans l’avion. Ce n’était pas mon genre de lecture quand j’étais plus jeune. J’étais un lecteur très vorace étant enfant mais ce livre ne m’intéressait pas. Toi tu l’avais lu, n’est-ce pas, Graham ?

Graham McTavish : En fait, j’ai lu le Seigneur des Anneaux quand j’étais adolescent, mais je n’avais jamais lu Le Hobbit avant d’avoir le rôle.

Aidan Turner : Vraiment ? tu nous avais caché ça !

Adam Brown : – Je l’ai lu à l’école primaire, je me rappelais très bien de la scène des énigmes dans le noir, puis je l’ai relu une fois que j’ai eu le rôle.

 

Et depuis, avez vu lu d’autres livres de Tolkien ?

Aidan Turner : Je suis un grand fan du genre, le Silmarillion, le Livre des Contes Perdus sont fantastiques. Mon prochain film sera aussi un film du genre. Donc, vous ne pouvez pas vraiment y échapper, les films fantasy sont partout. Je suppose que, pour un acteur, le plus tôt vous faites ce genre de films, le mieux c’est. De nos jours, chaque film avec une suite est un film de ce genre.

 

Pensez-vous que Le Hobbit va avoir un effet sur votre carrière ?

Graham McTavish : – Pour être honnête, je crois que c’est le genre de chose que vous ne pouvez pas savoir. Et il est insensé de spéculer là dessus, parce qu’après la sortie du film, vous ne contrôlez plus rien, ce sont les gens qui décideront.

James Nesbitt : – Mais sans aucun doute, et je vous le dis simplement et honnêtement, ça change votre vie en raison de l’expérience que ça vous apporte. C’est un changement de vie dans le sens où nous avons tissé des liens d’amitié à un âge où l’on ne pense pas nécessairement que cela puisse arriver encore. Et en plus dans un endroit charmant.

Graham McTavish : – Jimmy et moi faisions une scène hier. Nous l’avions commencée il y a deux ans. Je me suis tourné vers lui et je lui ai dit : « Tu te souviens que cela fait plus de deux ans que nous avons commencé cette scène ? Dans la Forêt Noire, quand les Elfes nous trouvent. C’était il y a plus de deux ans. Et là, vous marquez un temps d’arrêt : « Wow ! » Voilà ce qui s’appelle s’engager dans quelque chose. Et instantanément vous vous remettez dans le bain. Parce que je crois que beaucoup d’entre nous étaient un peu inquiets de remettre les costumes, mais c’était comme si nous n’étions jamais parti.

 

Etait-ce difficile de vous y remettre deux ans plus tard ?

Aidan Turner : Pas du tout.

Graham McTavish : –  Étonnamment non, on a repris immédiatement nos maquillages. L’une des choses qui me faisait peur, c’était l’idée de devoir enfiler tout cet attirail encore une fois, mais en fait, c’était comme si je ne l’avais jamais quitté.

James Nesbitt : – Ça n’a pas été si difficile, et pourtant je le redoutais. Je pensais “mon Dieu, je ne veux pas remettre ce costume”.

Aidan Turner : Pareil…

James Nesbitt : – Hé, le tien prend 5 minutes à enfiler !

Graham McTavish :Même pas. En fait, il l’a sur lui !

 

 Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont agréables et très souriants. Une véritable bonne humeur anime tous ces acteurs. Ils nous remercient et repartent vers les studios situés derrière la cantine afin de débuter une nouvelle journée de tournage. Quelques minutes plus tard, le reste de la compagnie nous rejoint : John Callen (Oin), Mark Hadlow (Dori), Jed Brophy (Nori), Peter Hambleton (Gloin), Stephen Hunter (Bombur) et William Kircher (Bifur).

 

Stephen, les autres racontent que vous étiez une source constante d’amusement sur ​​le plateau. Est-ce vrai ?

Stephen Hunter : – Oh vraiment ? C’est intéressant. En fait, il me suffit juste d’être présent. Je pense que tout le mérite en revient à WETA parce qu’en gros, je suis assis là, tranquille, sans me soucier de rien, et les gens se mettent à rire.

C’est seulement son apparence, qui rend Bombur si drôle ?

Stephen Hunter : – Oh non, il est aussi très spirituel, évidemment !

Mark Hadlow : – C’est un personnage qu’on a envie de toucher, Bombur, on ne peut pas s’empêcher de le toucher, il est si énorme et moelleux.

Stephen Hunter : – Sa présence aide à souder le groupe, c’est comme être de retour dans un pensionnat. La plupart du temps, ses blagues se limitent à péter. Il est hilarant.

 

On nous a raconté comment vous avez failli vous noyer. Faites-vous plus attention, depuis ?

Stephen Hunter : – Oui, c’était une expérience intéressante. Certains d’entre nous sont restés sous l’eau. Il me semble que c’est arrivé à Richard lorsqu’il s’est retrouvé au milieu de la rivière. Nous étions lourds dans les tonneaux, vraiment lourds. Je pèse normalement environ quatre-vingt-dix kilos et là je faisais environ cent quatre-vingts kilos tout mouillé. Il fallait quatre personnes pour me lever.

 

Jed, vous êtes un peu le porte-bonheur de Peter Jackson depuis plusieurs années. Comment s’est développée votre relation de travail ensemble ?

Jed Brophy : J’ai quelques photos de lui très compromettantes quand il était enfant (rires). Non ce n’est pas vrai. J’ai eu la chance de commencer avec Peter à ses débuts en tant que cinéaste, et il est très fidèle avec les personnes qui font du bon travail. Il a une éthique très semblable à la mienne, nous travaillons très dur et je ferai tout pour lui et je pense qu’il le sait.

 

Vous avez joué un Nain, un orc, un elfe, que pourriez-vous faire d’autre ?

Jed Brophy : – J’ai aussi joué un Nazgûl et divers personnages dans le Seigneur des Anneaux. Pendant un certain temps, je me suis spécialisé dans les rôles de créatures. Je me disais que je n’aurais pas de rôle si je n’avais pas au moins un peu de latex sur moi, et si je n’étais pas au moins un peu effrayant. Mais oui, je suis assez chanceux parce qu’ils savaient qu’ils pouvaient me coller des trucs sur le visage et que je serais très heureux avec. C’est un défi, de jouer beaucoup de personnages différents.

William Kircher : – Le résultat, c’est que Jed ne sait pas qui il est vraiment, et qu’on ne peut pas lui faire confiance.

Mark Hadlow : – On aime ça, quand il est dans du latex.

John Callen : – On le préfère quand il est recouvert de latex, et plus il en a sur le visage, mieux c’est.

Stephen Hunter : – Jed, en fait, tu devrais faire comme ces types qui jouent la trilogie Star Wars seuls sur scène. Tu pourrais faire celle du Seigneur des Anneaux, parce que tu as pratiquement déjà joué tous les rôles.

Jed Brophy : – j’ai déjà fait ça sur le film, je n’ai pas vraiment envie de le faire au théâtre.

 

La plupart d’entre-vous êtes originaires de Nouvelle-Zélande. Que représentent ces films pour ce pays ?

Jed Brophy : – Encore une fois, nous ne pensions pas que nous aurions la chance de revisiter la Terre du Milieu. Nous avons eu cette chance incroyable de mettre la Nouvelle-Zélande sur le devant de la scène, et pas seulement en termes de paysages, mais aussi comme un pays créateur de films. Je pense qu’à certains égards l’hémisphère Nord nous envie, parce que nous boxons au-dessus de notre catégorie. Ce n’est pas seulement parce que nous avons le pays le plus incroyablement beau du monde, mais nous avons aussi, probablement, la meilleure équipe de tournage du monde. Je pense que nous avons le privilège de pouvoir travailler dans notre propre pays. Nous sommes fiers de montrer au reste du monde que nous pouvons faire de grands films à succès dans un petit pays.

 

Avez-vous découvert des régions que vous ne connaissiez pas, grâce au tournage du Hobbit ?

Jed Brophy : – Il nous est arrivé d’aller dans certains endroits en Nouvelle-Zélande où les Européens ne sont pas venus depuis une centaine d’années. Nous avons dû être héliportés là-bas et être très prudents avec la faune et la flore environnante. Nous avons pu voir certains des endroits que je ne pensais jamais voir. Ici on dit : « Ne rentrez pas chez vous tant que vous n’avez pas vu le pays ». Eh bien, nous avons vu le pays, et il est fantastique !

John Callen : – Et tu vas enfin partir, maintenant ?

Jed Brophy : – Bien sur.

Mark Hadlow : – Alors que toi, qui vient d’Angleterre à l’origine, tu es ce qu’on appelle un immigrant.

John Callen : – Oui, c’est vrai. On disait la même chose à propos de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie  – mais je crois que ça s’applique aussi aux anglais qui viennent iciqu’ils augmentent la valeur de la Nation. Et pour rebondir sur ce que Jed disait, Ce qui est merveilleux quand on travaille dans cet environnement, c’est l’attitude « tout est possible » qu’absolument tout le monde adopte, ici. On n’entend jamais : « Oh, je ne pense pas faire ça, merci beaucoup » mais plutôt : « Ouais, allons-y ! ».

Stephen Hunter : – Beaucoup d’entre eux vivent à Wellington. C’est assez cool de travailler dans sa ville natale. Je suis né à Wellington, je n’étais pas revenu vivre ici depuis mes huit ans. J’ai vécu à Sydney pendant dix ans pour des petits rôles. C’était cool d’avoir un premier vrai travail, je veux dire je n’avais encore rien fait d’aussi important, et de le faire dans mon pays d’origine, c’est encore plus remarquable.

William Kircher : – Nous sommes très fiers de faire partie de l’équipe et de travailler avec Peter Jackson. Il dispose d’une équipe très dévouée et il est le genre de personne pour qui l’on veut vraiment faire de son mieux. Pouvoir être sur un projet comme le premier film était incroyable. Et nous avons pu voir la bande-annonce de la deuxième partie l’autre jour, en quarante-huit images/secondes… étonnant ! Faire partie de tout cela est une chose incroyable, vraiment super. Nous, Kiwis, nous sommes fiers de notre pays, fiers d’accueillir les gens ici et de leur dire : « Venez et regardez, nous vivons des moments fantastiques ».

 

William, vous jouez Bifur. Dans le troisième film, rencontrez-vous des problèmes avec la hache plantée dans votre crâne ?

William Kircher : – Oui, quelque chose se passe avec sa hache mais je ne peux pas vous dire quoi, mais il y aura des surprises avec Bifur. Pauvre vieux, il ne peut parler que le Khuzdul.

 

Certains acteurs n’apparaissent qu’au moment du 3ième film. A quel point êtes-vous content d’avoir pu être là dès le début ?  

Mark Hadlow : – On a la tête dans les étoiles. Jed l’a dit, nous faisons partie de ce qu’on appelle « le quota néo-zélandais ». Et je suis très fier d’en faire partie, parce qu’à force de travailler avec eux, et avec ceux qui viennent d’ailleurs, nous sommes devenus très proches. Et je crois que ça se voit à l’image, ces treize Nains, et Bilbo, forment une belle équipe. C’est ce que je retiendrai de cette incroyable expérience. Et je parle, j’en suis certain, au nom de tous, ici.

John Callen : – En fait, ce n’est pas vraiment un film sur le Hobbit. C’est un film vaguement adapté d’un livre de Tolkien, mais en réalité, c’est l’histoire de treize Nains.

William Kircher : – … Et d’un autre gars.

Stephen Hunter : – Et d’un autre gars.

Mark Hadlow : –  Celui avec les pieds poilus.

Jed Brophy : – Et il y a ce grand type, avec un chapeau  pointu. Il vient faire le point de temps en temps.

William Kircher : – Il disait (parle en Khuzdul) « Nê ikrid ûdar. » Ça veut dire : « Ne jamais croire un magicien »

 

A quoi ressemblera votre vie, quand le dernier film du Hobbit sera terminé ?

Mark Hadlow : – Je n’attends rien du tout, vraiment, en ce qui concerne ma carrière, simplement parce que nous portions des perruques, et des prothèses, etc… Par contre, grâce à cette expérience vous prenez vraiment confiance, vous savez ce que vous êtes capable d’assumer et de gérer. Ça nous a permis aussi de rencontrer un tas de personnes, et une équipe formidable. Je ne parle pas seulement de l’équipe de tournage, mais de tout ceux qui font les costumes, les prothèses, les maquillages.
J’ai créé  » l’équipe Dori « , composée de tous ceux qui étaient en charge de le mettre à l’écran. Don, l’artiste prothésiste, Jaime Leigh, pour le maquillage, ils sont une partie intrinsèque de ce qu’est Dori à l’écran. Ils sont tout aussi important que l’histoire. Je lui donne vie, mais ce à quoi il ressemble, c’est grâce à eux et à tous les autres.

Stephen Hunter : – Je pense un peu différemment. A mon avis, je vais avoir un peu plus d’offres, un peu après, parce que de toute évidence c’est un grand film. Mark a raison, la confiance est une chose importante, mais ces films sont quand même aussi un tremplin, parce que les gens savent qu’on en fait partie, malgré le maquillage et les perruques. Ça me fera juste travailler plus dur pour la prochaine fois.

Mark Hadlow : – En tout cas, ça n’ouvre pas toutes les portes, ça c’est certain ! Nous devrons toujours faire nos preuves, quoi qu’il en soit. Je suis quelqu’un qui pense qu’on doit travailler dur dans tout ce qu’on fait, et je penserai toujours ainsi.

Jed Brophy : –  Il y a un « spin-off » (série dérivée Ndlr) sur Nori, il ouvre une chaîne de salon de coiffure, en Terre du Milieu.

Stephen Hunter : – Ça s’appelle le  » Nori-Dori-Ori story « 

Jed Brophy : – C’est le  » Ori-Dori-Nory story « , et on peut y voir sa coiffure, ses malheurs jusqu’à sa mort.

Peter Hambleton : – Je vais sortir une collection de produits pour cheveux. Shampoings et revitalisants pour les roux.

Stephen Hunter : – Tu parle de moi ?

Peter Hambleton : Pas du tout, t’es hors du coup !

Stephen Hunter :Mais je suis l’autre roux, je veux cinquante pour cent !

 

Vous faites partie intégrante d’un monde que beaucoup de gens prennent très au sérieux. Avez-vous rencontré les grands fans de Tolkien ?

Peter Hambleton : – Nous commençons à apprécier de plus en plus les fans que nous avons rencontrés à certaines conventions. Certains nous envoient des photos, des images, ou veulent notre autographe, c’est incroyable ! La passion de ces fans pour Tolkien est assez impressionnante. Vous avez l’impression de faire partie d’une grande famille qui s’étend dans le monde entier, c’est un peu comme un clan. Le mot « famille » est souvent utilisé comme un cliché, mais ici c’est tout à fait ça.
Il y a une culture de la famille  dans la façon dont Peter Jackson aborde son travail avec son équipe. Un esprit familial s’est vraiment développé parmi nous. Le film traite également de l’importance que l’Histoire et le patrimoine représentent pour les Nains. C’est comme un feu qui brûle en nous, nous devons reprendre notre terre natale. Nous avons un profond sentiment d’être connectés à un réseau familial immense.

Stephen Hunter : Immense, oui, ils sont treize..

John Callen : – Les fans sont ceux qui paient nos salaires, donc forcément nous les aimons, c’est normal (rires). Nous étions à une convention récemment, à laquelle nous avons tous assisté. A la fin de celle-ci, nous avons chanté la chanson « Misty Mountain » sans savoir si c’était une bonne idée. A la sortie, nous étions entourés par les fans en larmes ! Ils ont adoré ! Comment pourriez-vous ne pas aimer cela? C’est génial ! Nous adorons ça !

Stephen Hunter : Vous ne pouvez qu’admirer cela. Si quelqu’un a une vraie passion pour toutes ces histoires, c’est une bonne chose, et nous avons une part de responsabilité. Nous incarnons des personnages que les gens connaissent depuis des années, c’est forcément une responsabilité.

Mark Hadlow : – Mais cela fait partie du travail, de toute façon. Ça a toujours été une part de notre travail. Lorsque vous faites quelque chose, il y a des gens qui apprécient vraiment ce que vous faites. Il ne s’agit pas de vous en particulier, mais du personnage à qui vous donnez vie. Et vous devez respecter cela.

Peter Hambleton : – Les fans ont leurs favoris, et nous en connaissons tous qui viennent et qui nous disent « Tu es mon Nain préféré » et on répond «Je parie que vous dites ça à tous les Nains! » Mais non ! Il y a aussi le fan art, j’ai découvert ça. Je ne savais pas que ça existait ! Les Fans Arts et Fans Fictions basées sur nous sont devenu viraux! On trouve des choses comme treize poneys déguisés en Nains ou treize chatons ou treize chiots…

William Kircher : –  Ou treize cupcakes.

Stephen Hunter : Il y a des gens qui tricotent, aussi, c’est assez spécial.

William Kircher : Les gens se font des costumes entiers. Ils se tricotent la hache dans ma tête ! Et je suis en contact avec certaines de ces personnes parce que de la même façon que les autres, je me sens honoré. Ils achètent les photos avec nos autographes, c’est une chose honorable et ils ont un tel respect pour notre travail. Je ne devrais pas vraiment dire cela mais j’ai même trouvé une photo de treize pénis représentants nos personnages ! Ça, c’est du Fan Art ! (rires). Allez voir sur Internet, vous trouverez !

John Callen : – Est ce que la tienne avait une hache en travers ?

Stephen Hunter : Comment tu sais ça ? Tu as ‘googlelisé’ ça, Will ?

Mark Hadlow : –  « Cette blessure fut pour lui la plus cruelle de toutes ; » (William Shakespeare, Jules César. Acte 3, Scène 2. Ndlr)

William Kircher : – Je suis tombé sur ça par erreur !

Peter Hambleton : – Et ce n’est pas du tout dérangeant, c’est tout à fait normal.

John Callen : – Complètement naturel !

Cela vous a-t-il surpris ?

Mark Hadlow : – Non, pas vraiment, mais maintenant, vous trouvez tout sur Google, et vous les mettez en favoris. Mais je n’ai jamais mis celui des pénis.

William Kircher : – Je suis certain que tu l’as fait !

 

Avez-vous craint la réaction des fans lorsque vous avez découvert l’aspect de vos personnages qui diffère vraiment des Nains que l’on a pu voir dans le Seigneur des Anneaux ?

Jed Brophy : Il y aura toujours des puristes et des gens qui pensent qu’ils comprennent mieux Tolkien que les autres. Il y avait un certain nombre de fans en fureur et un peu en colère à cause de certaines représentations des Nains. Mais en fait, il faut vraiment que l’aspect des treize Nains soit différent de façon significative à l’écran. Nous sommes un groupe uni, nous ne laissons personne derrière et l’équipe de Peter a fait une chose très intelligente en les rendant si différents. Mais oui, certains fans avaient vraiment sorti leur couteau concernant l’aspect de certains des Nains.

William Kircher : – Maintenant tout va bien mais au début il y avait une pétition pour supprimer la hache de ma tête. Et puis cette pétition a en fait tranquillement disparu. Et maintenant voilà, les gens aiment Bifur, Dori, ils aiment Gloin, ils les aiment tous.

Stephen Hunter : –  Et Nori, ils aiment aussi Nori !

William Kircher : – Non, pas lui, ils n’aiment pas Nori.

Mark Hadlow : – Nous avons passé une semaine pendant laquelle nous avons travaillé sur le développement du personnage sans prothèses ni costumes. Nous avons eu le temps de faire des essais face caméras. Ça a été une semaine extraordinaire pour moi parce que pour la première fois je voyais tout : à quoi mon personnage allait ressembler, comment étaient ses armes…  Et cela m’a permis de ressentir comment il allait se comporter et comment il allait être durant ce voyage. Quand j’ai vu mes deux frères, j’ai immédiatement pensé que cela allait être merveilleux de pouvoir créer cette fratrie au sein du groupe des Nains, et c’est ce que les fans ont finalement compris. A partir de là, ils ont immédiatement réalisé à quel point c’était une bonne chose que « bien que tous les personnages se ressemblent à certains égards, ils ont chacun leur propre individualité ». J’ai adoré ça, et c’est ce qui a créé la base pour nos rôles.

Stephen Hunter : – Dès le début lorsque l’on nous a présenté nos personnages, on nous a donné l’occasion d’explorer et de travailler avec les auteurs et Peter sur la façon dont notre personnage pourrait faire son propre voyage à travers les films.

 

Avez-vous modifié vos personnages ?

William Kircher : – Nous l’avons tous fait. Nous avons rencontré les équipes et avons travaillé ensemble sur nos personnages. C’est comme ça que j’ai fini par ne parler qu’en Khuzdul et avec une hache dans le crâne. J’ai adoré la hache car c’était si différent des autres et cela m’a donné, en tant qu’acteur, tout un panel de choses à explorer.

Mark Hadlow : Il pouvait capter n’importe quelle radio ! (rires)

William Kircher :  Les gens s’en servaient pour me diriger.

Stephen Hunter : Tu  peux recevoir le câble, avec ?

Jed Brophy : Ça fait un super porte manteau.

John Callen : – Les fans se sont sentis vraiment concernés par le look des Nains. Certains ont été déçus ou en colère, mais la majorité d’entre eux ont aimé, et c’était merveilleux de voir autant de femmes habillées comme des Nains, avec de la barbe…

Stephen Hunter : – Pour être franc c’est très bizarre,, heureusement qu’on ne voit pas beaucoup de femmes déguisées en Bombur.

 

– Fin de l’interview –

Retour vers le journal de Benjamin sur le tournage du Hobbit – jour 2 –

3 pensées sur “Exclusivité Tolkiendrim – Interview de la compagnie des Nains

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